Cheval émotif ? La clé du "essaye"
- Chloé Deschamps
- 26 avr.
- 3 min de lecture

Bonjour à tous,
Aujourd’hui, nous allons aborder un sujet qui revient souvent dans vos questions : l'émotivité de vos chevaux. C'est parti !
Certains chevaux ont une sensibilité à fleur de peau. Un exercice qui semble anodin pour d'autres peut vite devenir une source de stress intense pour eux. Ils montent rapidement en pression, cherchent à fuir ou se bloquent face à l'incompréhension.
Alors, comment les accompagner au mieux sans alimenter leur émotivité ?
1. Parler à leur mental, pas à leur émotion
L'erreur que l'on fait souvent avec ces chevaux, c'est de calquer notre demande sur leur état émotionnel plutôt que sur leur niveau de compréhension. Lorsqu'un cheval émotif recule violemment face à une difficulté, c'est son émotion qui parle, pas son mental. Si on le force de manière vive à "se calmer" ou à "obéir", on ne répond pas à son besoin profond qui est de comprendre la situation.
L'idéal est donc de lui parler avec une intensité égale à son état mental (et non émotionnel). Par exemple, un cheval qui recule à chaque tentative de franchir une barre au sol ne doit pas être poussé plus fort à y aller, mais encouragé à analyser la situation et à tenter un mouvement dans la bonne direction.
2. Décomposer et valoriser chaque "essai"
L'objectif n'est pas de faire passer la barre à tout prix, mais de le convaincre d’essayer. Essayer, c'est déjà un pas vers la compréhension et la confiance. Peu importe qu'il ne réussisse pas tout de suite : s'il fait un pas vers l'obstacle, s'il baisse la tête pour observer, s'il tend l'encolure, alors il est en train d'apprendre.
Valoriser ces petits essais permet de débloquer de nombreuses situations :
Un cheval réticent à monter dans un van ? On récompense les premières prises d’initiative, sans forcer.
Un cheval qui refuse un passage étroit ? On lui laisse le temps de le sentir, d’analyser.
Un cheval effrayé par un nouvel objet ? On lui propose de s’en approcher à son rythme.
D'ailleurs, cette approche est au cœur de la rééducation de Séren, une jument qui a une peur bleue des barres au sol… Vous pourrez retrouver toute sa rééducation avec cette méthode “essai” sur ma plateforme en ligne, dans le journal de Séren.
3. Favoriser la connexion et les émotions positives
Un cheval stressé qui se focalise sur l'environnement ne peut pas apprendre efficacement. Pour l'aider, encourageons-le à rester connecté à nous :
En lui demandant de nous regarder
En le sollicitant régulièrement à travers de petits exercices
En récompensant chaque investissement de sa part
Enfin, il est essentiel que chaque séance lui apporte du plaisir. Si tout ce qu’on lui propose est perçu comme stressant ou sans intérêt, il ne s'investira pas. Varier les exercices à pied, utiliser du renforcement positif ou du renforcement négatif, tendre vers la décontraction, et intégrer des activités qu'il aime sont des leviers puissants pour transformer son état d'esprit !
Un travail de patience et d’observation
Accompagner un cheval émotif demande patience et observation. L'objectif est de décomposer les exercices, d'accepter chaque micro-progrès et de toujours préserver son bien-être émotionnel.
Avez-vous déjà travaillé un cheval qui montait vite en pression ? Venez en discuter avec moi sur Instagram ! 😊
Si vous souhaitez débloquer certaines problématiques, je serais ravie de vous accompagner en suivi pendant 1 mois complet avec une séance par semaine.